Co-construire les services de demain

La ville de demain doit s’imaginer et se concrétiser avec vous.

Réseaux énergétiques intelligents, nouvelles mobilités, digitalisation des services et de l’accès aux savoirs… Ces évolutions sont parfois des bouleversements qui interrogent notre conception des territoires. Elles peuvent surtout être des atouts au service des transitions énergétique et numérique, pour peu que nous partagions nos idées, nos expériences et nos visions.
Le 28 mars dernier le SIPPEREC a organisé une matinée d’échanges et de travail collaboratif, pour imaginer ensemble nos territoires d’avenir. Vous retrouverez sur cette page la restitution de cette co-construction par atelier.


Atelier 1 « Construire une stratégie de performance énergétique territoriale du patrimoine bâti »

Atelier 2 « Adapter les mobilités propres aux usages et aux besoins »

Atelier 3 « Proposer des services et des équipements éducatifs innovants »

 

Atelier 1 « Construire une stratégie de performance énergétique territoriale du patrimoine bâti »

Les échanges lors de l’atelier ont démontré un fort intérêt des collectivités pour l’amélioration de la performance énergétique de leur patrimoine bâti. Parmi les facteurs déclencheurs des stratégies locales, les participants ont souligné

- la recherche d’économies dans un contexte où l’énergie est un poste de dépenses non négligeable.
- le besoin d’exemplarité des collectivités locales face à l’appétence des citoyens pour les sujets environnementaux, mais aussi face aux communes voisines dans un contexte de concurrence entre territoires sur ces problématiques.

Des freins existent cependant : instabilité des politiques publiques et de la réglementation, manque de moyens humains.

Des moyens à développer

Pour la mise en œuvre de stratégies énergétiques, des moyens sont à la disposition des collectivités comme l’éducation et la sensibilisation citoyenne. Les AMO, les experts techniques sont aussi des forces majeures pour définir et vérifier la pertinence des projets.

Une démarche en termes de performance énergétique suppose aussi une connaissance fine du patrimoine bâti. Certains participants ont avoué éprouver des difficultés à réaliser un état des lieux précis de leur bâti. L’ingénierie financière et technique fait également défaut. Sur ces derniers aspects, les participants ont évoqué leur besoin d’accompagnement, notamment dans les programmes d’aides financières ou dans la recherche de prestataires.

En synthèse :

  • De la recherche d’économies, au souci d’exemplarité auprès des citoyens et des communes voisines, en passant par la mobilisation d’une équipe de travail convaincue et passionnée, nombreux sont les facteurs déclencheurs à la stratégie de performance énergétique du patrimoine bâti.
  • La fluctuation des politiques publiques et des réglementations représente un frein aux stratégies ainsi que le manque de personnel et de compétences dédiés à la mise en place et au suivi des projets.
  • Une panoplie de moyens existe : l’éducation et la sensibilisation citoyenne, ainsi que les AMO et les expertises techniques pour définir les projets. D’autres voies sont à développer comme l’ingénierie financière ou la connaissance fine du patrimoine bâti.

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Atelier 2 « Adapter les mobilités propres aux usages et aux besoins »

Il y a aujourd’hui une véritable prise de conscience collective des citoyens sur la place qu’il convient de donner aux mobilités propres : « aujourd’hui, pour développer la mobilité, l'impulsion principale est d’abord l'évolution des usages des habitants. ». Stimulées par ces nouveaux usages, les organisations territoriales se donnent les moyens pour y arriver et en faciliter l’accès auprès de leurs citoyens mais aussi au sein de leurs équipes. Néanmoins, les collectivités manquent encore d’expertise et de moyens financiers pour développer leur compétence « mobilité propre ». Comment l’appréhender dans l’espace public ? Comment la développer ? Les entreprises, créatrices de nouveaux modes de transports ont sans doute un rôle à jouer auprès des collectivités pour leur permettre de mieux répondre aux nouvelles problématiques liées à la mobilité propre (espaces de stationnement, bornes de recharge, plateformes d’intermodalité, etc.). 

Pédagogie et conduite du changement

Les participants sont unanimes. Face à une mobilité de plus en plus hybride et multimodale, les collectivités doivent mettre en place des actions pédagogiques et d’information pour accompagner les habitants dans la conduite du changement : « la multimodalité est devenue incontournable. » Les villes doivent intensifier leur apprentissage de ces nouveaux modes de déplacements. Pour ce faire, les participants s’interrogent : « Faut-il laisser aux établissements privés la création et la gestion de nouveaux outils comme les plateformes interactives sur la mobilité dédiées à tous les acteurs du territoire (entreprise, institutions, citoyens) ou les institutions publiques doivent-elles s’en charger ? »

En synthèse :

  • La prise de conscience des citoyens est le véritable moteur pour verdir la mobilité au sein des villes. Comment s’en servir pour accélérer les politiques environnementales des territoires ?

  • L’arrivée des transports nouvelle génération multiplie les modes de déplacement, présageant une mobilité hybride et multimodale. Pour la réussir, chacun doit trouver sa place grâce à une réglementation adaptée.

  • Les territoires ont conscience de l’évolution des usages et des modes de transport. Il faut maîtriser la culture « mobilité propre » pour accompagner les habitants dans la conduite du changement (pédagogie et information).

  • La mobilité propre évolue à deux vitesses. Les entreprises créent des transports innovants et les organisations territoriales peinent à disposer d'infrastructures adaptées, faute d’expertise et de financement.

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Atelier 3 « Proposer des services et des équipements éducatifs innovants »

Les approches des participants en matière d’équipements éducatifs varient d’une collectivité à l’autre. Certains privilégient la généralisation des équipements quand d’autres choisissent de travailler à la carte selon les besoins et les envies des enseignants. Une chose est sûre : « les investissements sont parfois en décalage avec la faible utilisation des matériels ». Première piste de réponse : la sensibilisation du monde enseignant aux nouveaux outils numériques. Travailler avec des enseignants volontaires est souvent la clé du succès, avant même d’aborder la question des équipements. Pourquoi ne pas créer des communautés d’ambassadeurs numériques chez les enseignants ? De nouvelles compétences doivent aussi être recherchées afin d’accompagner les personnels éducatifs. Les animateurs numériques peuvent ainsi être des ressources d’avenir.

Méthodologie et AMO

L’éducation numérique ne se limite pas aux équipements. Elle implique aussi de changer de méthodologie et impacte bien d’autres aspects de l’école. L’aménagement de l’espace est un premier enjeu : l’arrivée d’un tableau numérique implique de repenser toute la salle de classe. Coussins au sol, tables éclatées… c’est toute la gestion du mobilier qu’il faut interroger. Face à ce défi, faut-il mutualiser certaines salles de classe numériques ou envisager la création de tiers lieux ? Chaque collectivité trouve ses propres réponses. « Les retours d’expérience sont forcément très utiles, encore faut-il avoir le temps d’aller les chercher ». Pour de tels projets, les besoins d’accompagnement des collectivités, notamment en conduite de projet, sont croissants. « Le temps manque, sans accompagnement le risque est de faire les mauvais choix. Nous avons besoin d’AMO ».

En synthèse :

  • La sensibilisation et la formation des enseignants au numérique pour développer l’appétence des personnels enseignants sont des éléments majeurs.
  • L’animateur numérique, métier d’avenir par excellence, pourra intervenir en renfort de l’enseignant. Il faut dès à présent rechercher les talents.
  • L’innovation n’est pas ici uniquement numérique, elle est aussi méthodologique. Comment apprendre et enseigner autrement ? Comment repenser spatialement la salle de classe ? Autant d’enjeux qu’il faut appréhender en complément des équipements.
  • Les financements peuvent représenter un frein important tant pour l’acquisition de matériels que pour le recrutement de personnels qualifiés.

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